Speech by President of European Council Charles Michel at the Summit of the Accra Initiative conference in Accra, Ghana

Must read

November 22, 2022

First of all, let me thank you, dear President Akufo-Addo, dear Nana, for your invitation to address this important conference. It is an honour to be here, and I take this invitation as a token of our strong partnership, based on trust, mutual respect and friendship.

For years, we have been talking about the risk of contagion of the terrorist threat from the Sahel to the coastal states. Today, this is not a risk anymore; this is a reality. We share the same reading of the situation. The terrorists’ objectives are well-known to us: to threaten the very existence of your societies and countries. This situation calls for rapid mobilisation from regional partners and from the entire international community. Because your fight against terrorism is our fight too.

Mr President, you have shown great leadership on those issues. I remember your words when you co-chaired the roundtable on peace and security in February this year, during the EU-AU Summit in Brussels. You said the international community had an obligation to re-strategise and keep up efforts, otherwise we may lose the gains we made in effectively fighting off violent extremist activities. Together, we all need to identify the best way to have a quick impact on the ground. We share your goal to focus the Accra Initiative on operations rather than on institutions – it is important to be concrete, tangible, effective and operational.

The European Union believes in African solutions to African problems. We have said it for many years, and we have walked the talk on many fronts. That means, first, listening to your analysis and your objectives, and listening to your needs – the needs of the states on the front line.

The European Union has been a major security partner in Africa, and we are constantly adapting and modernising our tools. We have a long-standing engagement. It started in Somalia to support the African Union’s operation, with AMISOM. We have mobilised many instruments in the Sahel for the last 10 years, and we are currently doing the same to face the insurgency in Cabo Delgado, Mozambique. We are the biggest political and financial supporter of the African Peace and Security Architecture.

And from all these experiences, we have innovated and drawn important lessons. Now the EU has a dedicated tool – the European Peace Facility – that bolsters our military and defence capacities. This includes lethal hardware for defensive purposes, which until recently was not legally possible.  This is a revolution for the EU. We are also adapting our military and civilian training, and our advisory missions. We want them to be more flexible and more responsive.

The EU aims to be transparent and predictable. We don’t have any hidden agenda. Our agenda is well-known: providing lasting results. Because stability and prosperity on the African continent is good for the world, and good for Europe. Your ownership is our motto; we are ready to support you.  For this, I believe we can deepen our political dialogue and agree together on the terms of our cooperation. This will help us clarify what we can do at bilateral, at regional level, ensuring there is coordination. It can also help us to clarify integrated border management, the territorial deployment of state authorities and regional planning, and the economic development of landlocked areas. These must be – these should be – our shared objectives.

Mesdames et messieurs, cette conférence peut, si vous le souhaitez, marquer un tournant entre le moment tactique et le moment politique. Vous avez déjà engagé des coopérations opérationnelles, y compris des opérations militaires conjointes. Cette conférence peut être un moment privilégié pour vous écouter attentivement, pour réfléchir à la meilleure façon de vous aider à atteindre vos objectifs opérationnels. Et c’est l’occasion de trouver la bonne articulation entre la dimension régionale et nationale, entre la sécurité, la politique et les questions socioéconomiques et il y a, je pense, cette importance d’agir rapidement et efficacement. Je pense que l’Union européenne sera déterminée à soutenir fortement, sans attendre qu’il y ait des décisions qui soient prises sur le plan africain, mais il est certain que les décisions que vous prenez auront un impact sur la capacité de l’Union européenne à mobiliser, demain, davantage de moyens encore.

Nous ne partons pas de rien. Nous apportons déjà un soutien substantiel. Pour la période 2021-2024, 135 millions d’euros sont prévus pour la sécurité et la stabilisation des régions du Nord des États côtiers (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin): contrôles aux frontières, capacité renforcée en matière d’intelligence, prévention des conflits, protection des infrastructures. Il s’agit, c’est une indication, d’une hausse de plus de 150 % par rapport à la période antérieure.

Enfin, je conclus. Vous savez mieux que nous encore que les facteurs de risque ne sont pas liés seulement aux questions strictement sécuritaires. Et vous connaissez mieux que nous encore le modèle des groupes radicaux. Nous pensons qu’il faut empêcher l’attraction que les terroristes exercent sur les jeunes en particulier dans les populations marginalisées, et c’est pourquoi le développement socioéconomique, spécialement des régions du Nord, est tellement important. Nous ne devons pas permettre que le vide soit comblé par ces groupes, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation ou de l’ensemble des questions sociales. Le président Talon, qui a coprésidé la table ronde sur la migration, la mobilité et l’éducation lors du sommet à Bruxelles, a rappelé que l’éducation est la pierre angulaire des sociétés résilientes et pacifiques et en ce moment même, des problèmes de développement dans les États côtiers, pour 200 millions d’euros, prennent forme dans le domaine de l’agriculture, de l’énergie ou encore des questions environnementales. Nous sommes prêts à travailler davantage avec vous sur des projets concrets et opérationnels en lien avec ces priorités communes.

Enfin, vous le savez mieux que nous, la bonne gouvernance est aussi un facteur clé pour la réussite, la bonne gouvernance est une condition essentielle de la stabilité, cela a été rappelé par le président Nana au sommet de Bruxelles, et il faut surtout veiller à éviter les poisons de la division qui se diffuseraient au sein de nos sociétés, au sein de nos pays ou entre nous. Et en cela, il y a un enjeu qui doit nous mobiliser, c’est la lutte contre la désinformation, c’est la lutte contre les attaques informationnelles qui visent à instiller le poison de la méfiance. Nous avons besoin plus que jamais d’unité, de se rassembler, de se respecter, cela va de soi. Je termine en paraphrasant le président américain John Kennedy: nous ne faisons pas cela, dit-il, parce que c’est facile, mais précisément parce que ça ne l’est pas. L’Union européenne souhaite être un partenaire fiable, loyal, prévisible. Vous pouvez compter sur nous. Nous sommes prêts à vous soutenir et à vous appuyer autant qu’il sera possible. Merci encore pour votre invitation.

More articles

Latest article